L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) est montée au créneau ce vendredi pour dire tout haut ce que beaucoup murmurent tout bas : la nouvelle Constitution dévoilée par les autorités de la Transition ne passe pas.
Le point qui fâche ? La disparition pure et simple de l’article 46 de la Charte de la transition, celui qui interdisait clairement au président de la Transition et aux membres du CNRD de se présenter aux prochaines élections. Pour l’ANAD, ce n’est pas une coquille ou un oubli : c’est un calcul politique. « Ce n’est pas une omission, c’est une stratégie bien pensée pour permettre au chef de la junte de rester au pouvoir », dénonce l’alliance dans un ton sans détour. Elle voit dans ce changement un danger pour l’avenir démocratique du pays.
L’ANAD rappelle aussi que la Guinée a des engagements, notamment avec la Charte africaine de la démocratie, qui interdit toute tentative de changement anticonstitutionnel.
Et l’alliance ne mâche pas ses mots : « Le président de la Transition trahit son serment. Il foule aux pieds sa parole d’officier », peut-on lire dans la déclaration.
Mais au-delà des critiques, l’ANAD pose des conditions claires :
Le retour des articles 46, 55 et 65 de la Charte de la transition ;
La suppression de l’article 74, jugé trop protecteur pour le président ;
Un mandat présidentiel de 5 ans ;
Et la publication obligatoire de la déclaration de biens du président, au début et à la fin de son mandat.
Enfin, le ton se durcit en conclusion : si ces demandes ne sont pas prises en compte, l’ANAD promet de s’opposer fermement à l’adoption de ce texte.
proguinee.org
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