Un drame s’est produit ce samedi 16 novembre 2024 devant l’hôpital Ignace Deen à Conakry. Mamadou Djouma Diallo, un jeune homme originaire de Bambeto, a perdu la vie après avoir été refusé à l’admission faute de moyens financiers. Ce décès a conduit à l’arrestation de plusieurs médecins soupçonnés de “non-assistance à personne en danger”.
Selon des témoignages, Mamadou Djouma Diallo s’est rendu à l’hôpital dans la nuit de vendredi à samedi pour solliciter des soins médicaux. Mais, n’ayant pas les ressources nécessaires pour payer les frais, il n’aurait pas été pris en charge à temps. Le jeune homme a finalement rendu l’âme devant l’établissement. « Il était malade et s’est rendu lui-même à l’hôpital Ignace Deen. On l’aurait rejeté. Il est de Bambeto. On a appelé mon oncle, mais il n’a pas pu venir. Il avait laissé ses coordonnées, mais personne ne l’a trouvé. On ne savait même pas qu’il était derrière la cour de l’hôpital », a déclaré Ousmane Diallo, frère de la victime.
Visiblement bouleversé, ce dernier a lancé un appel aux autorités guinéennes, notamment au président de la transition, Mamadi Doumbouya. « L’hôpital public, c’est pour tout le monde. J’invite les autorités à prendre des mesures fermes. Les médecins ne font pas leur travail. Si tu viens sans argent, ils ne te prennent pas en charge. Et si tu meurs, même si on paye après, ça ne sert plus à rien. J’invite le président Doumbouya à en faire une affaire personnelle », a-t-il lancé.
Suite à ce drame, plusieurs membres du personnel médical de l’hôpital Ignace Deen ont été interpellés dans le cadre d’une enquête judiciaire. Parmi eux, Ibrahima Sort Sow, surveillant général du service des urgences chirurgicales, Souleymane Diallo, médecin de garde, et Dr CRA Kaïn, chef d’équipe des urgences médicales.
Les autorités judiciaires cherchent à établir les responsabilités dans ce drame qui relance le débat sur l’accès aux soins dans les hôpitaux publics guinéens.
Aliou
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