L’engagement de certaines figures publiques dans les activités de soutien au Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) ne passe pas inaperçu. C’est notamment le cas d’Alphonse Charles Wright, magistrat et ancien ministre de la Justice, dont la présence répétée à des rassemblements pro-Doumbouya soulève des interrogations, notamment d’ordre juridique.
Sa participation, assumée et publique, à des mobilisations en faveur du président de la transition est perçue par certains observateurs comme une entorse aux règles encadrant la fonction de magistrat. C’est en tout cas ce que rappelle Me Lancinet Diabaté, avocat et analyste juridique, interrogé sur la question. « L’article 34 est clair : un magistrat ne peut pas participer à ce type de manifestations. Ces prises de position peuvent être interprétées comme des tentatives de se repositionner politiquement, mais elles sont contraires aux exigences de neutralité imposées par leur statut », souligne-t-il.
Il reconnaît toutefois que les lois guinéennes sont solides sur le plan des principes. « Le pays dispose de bons textes. Le vrai défi, c’est leur mise en œuvre effective. Les convictions personnelles ne doivent jamais primer sur les obligations institutionnelles », rappelle-t-il.
Aliou
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