La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a exprimé vendredi sa préoccupation après la suspension pour 90 jours de trois partis politiques guinéens, dont le RPG Arc-en-ciel et l’UFDG.
Cette décision, prise à moins d’un mois du référendum constitutionnel du 21 septembre, s’ajoute à la suspension de 28 autres partis en mars dernier, et risque selon la Commission de restreindre le débat démocratique.
Dans son communiqué, la CADHP souligne que « cette décision est de nature à enfreindre les droits à la liberté d’expression, à la liberté d’association et de réunion ainsi qu’à la participation aux affaires publiques » et rappelle que ces libertés « constituent des piliers essentiels à l’exercice des autres droits de l’homme et représentent un critère de la démocratie plurielle ».
La Commission invite ainsi les autorités guinéennes à « prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme aux restrictions à l’espace civique » et à veiller au respect de l’ensemble des droits consacrés par les instruments régionaux et internationaux ratifiés par la Guinée.
Aliou Nasta
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