Un nouveau tournant vient d’être pris dans l’affaire d’extorsion autour du recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC) à Gbonko, dans la préfecture de Mandiana. Ce qui ressemblait à une simple rumeur s’est transformé en une procédure judiciaire accélérée. À l’origine : une image partagée sur les réseaux sociaux, et depuis, tout s’est enchaîné.
Alors qu’on pensait que seules deux personnes étaient concernées, ce sont finalement quatre autorités locales qui se retrouvent devant la justice. Présentées à la presse ce mardi matin, elles seront jugées dès demain, en audience de flagrant délit, pour des faits de corruption et de concussion. « Ce week-end, une image a circulé sur les réseaux sociaux montrant un président de district en pleine activité de corruption. Cela nous a poussés à ouvrir une enquête, qui s’est soldée par l’interpellation de plusieurs personnes, y compris le président du district lui-même », a détaillé Mamadou Saliou Diallo, procureur de la République près le tribunal de première instance de Mandiana.
L’enquête n’aura pas traîné : les auditions sont bouclées, le procès-verbal est prêt, et le dossier sera présenté à l’audience dès demain, a confirmé le procureur.
Qui sont les mis en cause ?
Parmi les quatre personnes poursuivies, on retrouve :
- Le président du district de Gbonko 2
- Le chargé de l’état civil
- Le président de la délégation spéciale de Nantania
- Et le secrétaire général chargé de la collectivité
Ils sont tous soupçonnés d’avoir demandé de l’argent aux citoyens avant de procéder à leur enrôlement, alors que l’opération est censée être totalement gratuite.
Le procureur a tenu à rappeler, avec insistance, que la gratuité du recensement n’est pas optionnelle. « Le président de la République, dans sa volonté de doter tous les Guinéens d’un document d’identité, a insisté sur la gratuité du processus. Cette gratuité n’est ni négociable, ni discutable. Elle doit s’appliquer sur toute l’étendue du territoire », a-t-il indiqué.
Et il a été très clair. « Quiconque y contrevient fera face à la loi », a-t-il conclu.
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