Le doute s’amenuise chaque jour davantage… ou plutôt, il ne reste plus grand-chose à amenuiser. À l’occasion d’une journée de soutien aux actions du CNRD organisée ce samedi 15 février 2025, plusieurs membres du gouvernement ont manifesté, sans détour, leur adhésion totale à une éventuelle (ou devrions-nous dire « inévitable » ?) candidature du Général Mamadi Doumbouya à la prochaine élection présidentielle. Si le chef de la transition n’a pas encore officiellement levé le voile sur ses intentions, ses ministres, eux, semblent déjà avoir commandé les t-shirts et les banderoles.
C’est Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, qui a ouvert le bal. Et il n’a pas mâché ses mots. « Nous allons le porter au dos, l’amener partout où il voudra… nous le supporterons demain et après-demain », a indiqué haut et fort le ministre porte-parole du gouvernement. Une déclaration qui pose une vraie question : est-ce encore du soutien politique ou carrément du culturisme ?

Mory Condé, ministre de l’Habitat, n’a pas voulu être en reste. « Si les Guinéens ont un autre candidat, s’il y a élection, bien évidemment, nous notre candidat, moi mon candidat, c’est le Général Mamadi Doumbouya », a-t-il lancé avec un enthousiasme à faire pâlir les directeurs de campagne.

Le message est limpide : le gouvernement est en ordre de bataille. Mais cette mobilisation suffira-t-elle à convaincre une population qui attend toujours des garanties sur la tenue d’élections libres et inclusives ? Car si la transition a promis de « rendre le pouvoir aux civils », il semblerait que le calendrier électoral soit devenu aussi flexible qu’un élastique de mauvaise qualité.
Aliou
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