Conakry s’apprête à devenir, le temps de deux jours, la capitale africaine du journalisme à l’ère de l’intelligence artificielle. Du 26 au 27 juin 2025, des professionnels des médias venus de divers pays du continent – et d’ailleurs – se réuniront dans la capitale guinéenne pour débattre d’un sujet brûlant : l’impact de l’IA sur le journalisme.
Cette rencontre, baptisée REJAC (Rencontre des Journalistes Africains de Conakry), est une initiative portée par les journalistes du quotidien Le Punch, avec le soutien du ministère de l’Information et de la Communication, du ministère des Télécommunications, ainsi que de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
Lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi 18 avril à la Maison Commune des Journalistes, les initiateurs ont levé le voile sur les grandes lignes de l’événement.
L’objectif est clair : faire de Conakry un carrefour annuel de réflexion sur l’avenir des médias en Afrique, face aux bouleversements technologiques actuels. Panels, débats, échanges d’expériences et présentations sont prévus, avec la participation d’experts en intelligence artificielle, de journalistes chevronnés et de spécialistes de la communication. « Il est temps que la Guinée joue sa partition dans le débat mondial sur les mutations du journalisme », affirme Lamine Mognouma Cissé, président du comité d’organisation. Selon lui, cette première édition est née d’un constat : l’évolution rapide du numérique oblige les acteurs de la presse, notamment la presse écrite, à se réinventer.
L’intelligence artificielle est en train de transformer la manière de collecter, traiter et diffuser l’information. Si elle offre d’immenses opportunités – automatisation, gain de temps, traitement massif de données –, elle soulève aussi des interrogations éthiques, professionnelles et sociales. « Comment tirer parti des outils d’IA sans trahir les fondamentaux du métier ? Comment éviter les dérives, les biais, la désinformation automatisée ? Voilà quelques-unes des questions que nous voulons aborder », précise Ismaël Camara, membre du comité d’organisation.
Au-delà du thème, cette rencontre se veut aussi une vitrine pour la Guinée. Les organisateurs ambitionnent d’ancrer cet événement dans la durée, en en faisant un rendez-vous régulier où se retrouvent chaque année des professionnels des médias venus de toute l’Afrique – et même au-delà. Des participants de France et d’autres pays hors du continent sont d’ailleurs attendus pour cette première édition.
Aliou
Discussion about this post