Le procès en appel d’Aliou Bah, président du MoDeL, s’est poursuivi ce mercredi 16 avril à la cour d’appel de Conakry. Très tôt dans la matinée, les forces de l’ordre ont pris position, bloquant l’accès à la salle, y compris pour la presse et certains diplomates. Pourtant, à l’intérieur, la salle était pleine. Une situation qui a poussé les avocats de la défense du leader du MoDeL, ainsi que quelques responsables du parti, à bouder l’audience.
Face à ces critiques, le procureur de la République, Fallou Doumbouya, n’a pas tardé à réagir. Peu après le renvoi de l’affaire, le procureur, dans un ton ferme, a expliqué que les restrictions étaient purement légales. « La Cour a interdit l’accès ou l’introduction de tout appareil permettant de fixer, de transmettre, de diffuser des images ou des paroles. C’est le fondement de la disposition de l’article 399 du Code de procédure pénale », a-t-il justifié.
Fallou Dieng va plus loin, soulignant que la Guinée respecte ses engagements en matière de droits humains. « La Guinée a souscrit la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, le pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966… Nous poursuivons, mais nous avons l’obligation légale de veiller à ce que les droits des prévenus soient respectés », a-t-il indiqué.
Concernant les avocats de la défense qui ont préféré ne pas participer à l’audience, le procureur s’étonne. « Nous avons été très surpris de constater qu’avant même le début de l’audience, certains avocats de la défense n’ont pas accepté d’être dans la salle afin qu’on discute de façon contradictoire », a-t-il conclu.
A rappeler que l’affaire a été renvoyée au 22 avril.
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