La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a livré ce jeudi 22 mai 2025 son verdict dans l’affaire opposant l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, et l’homme d’affaires chinois Sun Jun Cheng, plus connu sous le nom de Kim.
À la surprise de certains, Kim sort totalement blanchi de ce procès en appel. La chambre des appels l’a jugé non coupable des faits de corruption pour lesquels il était poursuivi. Un soulagement, sans doute, pour l’entrepreneur chinois, qui voit ainsi son nom lavé par la justice guinéenne.
Du côté de Damaro, en revanche, reconnu coupable de détournement de fonds publics et de faits assimilés à la corruption, il écope de trois ans et six mois de prison, assortis d’une amende de 5 millions de francs guinéens. En plus de cette peine, l’ex-président de l’Assemblée devra rembourser un milliard de francs guinéens à l’État, qui s’était constitué partie civile. Un montant non négligeable qui vient alourdir la sentence.
Petit rappel : en première instance, Damaro Camara avait été condamné à quatre ans de réclusion. Son appel n’a donc pas complètement changé la donne, même s’il lui fait gagner quelques mois.
Autre personnage cité dans ce dossier, Michel Kamano, ancien questeur de l’Assemblée, jugé par contumace. Lui écope de cinq ans de prison, voit ses biens confisqués et fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt.
La CRIEF a également ordonné à Damaro Camara et Michel Kamano de faire publier le verdict dans le Journal Officiel, et ce à leurs propres frais. Une manière de rendre la justice visible et de rappeler à tous que les actes publics engagent.
Aliou
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