Une nouvelle étape du procès en appel de l’ancien ministre Mohamed Diané s’est tenue ce jeudi 10 avril 2025 à la CRIEF. Au menu : débats agités, passes d’armes entre avocats et une question centrale qui fâche… À qui appartiennent vraiment les biens immobiliers mis en cause ?
Accusé d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux, Mohamed Diané continue de rejeter en bloc toutes les charges. Son avocat, Maître Almamy Samory Traoré, ne décolère pas contre les juges de première instance. Il estime que le travail de fond n’a pas été fait. « Franchement, quand 80% des biens cités ne sont même pas à lui, on se demande sur quoi s’est basé le premier jugement ! », s’est-il exclamé, visiblement agacé.
Pour lui, il est grand temps que le ministère public et l’agent judiciaire de l’État prouvent, documents à l’appui, que ces biens appartiennent bel et bien à son client.
Autre point de crispation : le silence de Mohamed Diané lors des premières audiences. Une stratégie qui a suscité bien des interrogations. « Ne pas parler, c’est aussi un choix défensif, parfaitement légal », rappelle son avocat. Mais visiblement, cela n’a pas joué en sa faveur.
De l’autre côté de la barre, Maître Pépé Antoine Lama, avocat de la partie civile, campe sur ses positions : pour lui, Mohamed Diané n’a tout simplement pas su répondre aux questions essentielles sur ses avoirs.
« Quand les montants sur son compte et la liste de ses immeubles explosent largement ses revenus connus, il faut se poser des questions… et lui, il n’a pas su y répondre clairement », a-t-il souligné, l’air sûr de lui.
Les débats se sont ensuite poursuivi sur un ton musclée, un renvoi a finalement été demandé – et obtenu – par la défense. Prochain rendez-vous : le 17 avril 2025.
Aliou
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