Le procès de l’ex-ministre Oyé Guilavogui, poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, a connu un nouveau tournant ce lundi 10 février 2025 devant la CRIEF. Alors que l’audience devait être consacrée aux plaidoiries et réquisitions, la Cour a finalement décidé de rouvrir les débats et de renvoyer l’affaire au 5 mars 2025.
En raison de l’absence du prévenu, « seules comptent les déclarations du prévenu », a affirmé le ministère public, précisant qu’il « n’a pas pu soutenir ses propos par des éléments de preuve ».
Par ailleurs, l’ex-ministre est accusé de la gestion opaque de plusieurs fonds publics, dont 50 millions de dollars pour la relance de la SOTELGUI, 300 millions de dollars pour le projet Backbone, et plus de 94 milliards GNF pour l’exercice budgétaire 2020.
Ainsi, la Cour a ordonné une expertise de l’Inspection générale d’État sur l’exercice budgétaire 2020-2021 du ministère de l’Environnement avec un délai de trois semaines. De plus, elle a exigé la comparution d’un représentant de Huawei pour éclaircir l’utilisation des 50 millions de dollars destinés à la SOTELGUI.
Lamine Camara
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