La Haute Autorité de la Communication (HAC) tire la sonnette d’alarme face à la prolifération croissante de médias non reconnus en Guinée. Dans un communiqué officiel signé par son président, Boubacar Yacine Diallo, l’organe de régulation exprime sa vive inquiétude quant à l’apparition de « prétendus médias » particulièrement visibles lors des récentes manifestations publiques à Conakry et à l’intérieur du pays.
La HAC dénonce la présence d’acteurs médiatiques évoluant en dehors des règles établies, mettant en danger la fiabilité de l’information et l’éthique journalistique. L’institution rappelle que seuls les journalistes et techniciens titulaires d’une carte professionnelle délivrée par ses services sont autorisés à couvrir les événements publics. « La délivrance de cette carte se poursuit gratuitement au siège de la HAC à Kaloum », précise le communiqué.
Cette exigence s’appuie sur l’article 18 de la Loi Organique N°2020/0010/AN, qui encadre l’accès aux sources d’information en République de Guinée.
La HAC annonce l’entrée en vigueur d’un contrôle strict de l’exercice journalistique :
À partir du 1er juillet 2025 pour la zone de Conakry
Et du 25 juillet 2025 pour les régions de l’intérieur
Désormais, les organisateurs de manifestations publiques devront systématiquement exiger la présentation de la carte de presse professionnelle avant d’accorder l’accès à leurs événements.
Toute personne ou entité ne respectant pas cette disposition s’exposera à des sanctions prévues par la loi. L’objectif affiché de la HAC est d’assainir le paysage médiatique, de lutter contre l’amateurisme et de préserver le droit du public à une information crédible et sécurisée.
La HAC invite fermement les gouverneurs, préfets, maires, autorités civiles et militaires, ainsi que tous les organisateurs d’événements publics, à veiller scrupuleusement à l’application du présent communiqué. « C’est une mesure pour protéger la profession, les citoyens, et la démocratie elle-même », conclut l’institution.
Aliou
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