Déchus de leurs fonctions au sein du gouvernement de la transition, Béa Diallo, Guillaume Hawing, Charles Wright, Aly Seydouba Bangoura, Yaya Sow, Moussa Magassouba, Hadja Safiatou Diallo et Abdourahmane Sikhé Camara semblent avoir trouvé une nouvelle vocation. Réunis au sein du “Collectif des Anciens Membres du Gouvernement CNRD” (CAMG-CNRD), ils annoncent une série de prières pour le chef de l’État, Mamadi Doumbouya, ainsi que pour la paix et la cohésion nationale.
Le collectif, à travers une publication de Guillaume Hawing sur Facebook, a confirmé la tenue de sa troisième rencontre ce mercredi 13 novembre 2024. Ces prières démarreront ce vendredi 15 novembre à la Grande Mosquée Fayçal de Conakry.
Ces anciens ministres, évincés parfois dans des conditions embarrassantes, tentent manifestement de redorer leur image. Certains d’entre eux traînent des casseroles judiciaires ou sont éclaboussés par des scandales, notamment sexuels.
Cette démarche collective pourrait être une tentative calculée de réhabilitation politique. Dans un contexte où le pays traverse une phase délicate de transition, cette initiative apparaît comme une tentative de regagner une certaine légitimité.
Enfin, reste à savoir comment cette initiative sera accueillie par la population : véritable engagement spirituel ou simple opportunisme politique ? Une chose est certaine, la reconversion de ces anciens ministres en « apôtres de la paix » suscite déjà des réactions diverses.
Un journaliste analyse : “Habitués à une vie de luxe, cette action pourrait être perçue comme une tentative de récupérer les privilèges qu’ils avaient. Ça peut aussi être une manœuvre orchestrée par Doumbouya en vue de préparer sa campagne pour les prochaines élections.”
Un autre journaliste ajoute : “Cela peut également être perçu comme une manière de convaincre le président de leur sincérité. C’est aussi une stratégie pour rester dans le cercle du pouvoir, une méthode déjà utilisée par certains ministres sous Alpha Condé.”
Aliou Nasta
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