Depuis quelques jours, des centaines de policiers congolais ont fui l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) pour se réfugier au Burundi, rejoignant les milliers de civils déjà en exil. Le ministre burundais de l’Intérieur, Martin Niteretse, a confirmé cette situation le 19 février, précisant que « 20 000 réfugiés congolais ont été accueillis dans la province de Cibitoke et 5 000 autres à Gihanga ».
Cette nouvelle vague migratoire est alimentée par l’instabilité dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où sévit le groupe rebelle M23. Ce dernier, actif depuis 2012, a repris les armes en 2022, provoquant une escalade des violences.
Le Burundi, qui avait signé un accord de coopération militaire avec la RDC en 2023, se retrouve en première ligne. Le pays a mobilisé des ressources pour aider les réfugiés, en fournissant « hébergement, nourriture et assistance sanitaire », selon Niteretse.
Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir le M23 pour accéder aux ressources minières de l’Est de la RDC, des accusations que Kigali rejette, affirmant que le M23 serait un mouvement congolais autonome. Cette crise humanitaire s’aggrave sur fond de tensions régionales.
La rédaction
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