Le bras de fer entre le collectif des enseignants contractuels non retenus et les autorités éducatives se poursuit, mais un espace de dialogue demeure. Reçus ce lundi par le ministre de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation, Jean Paul Cédy, les protestataires ont pu exposer leurs revendications à travers un mémorandum remis au membre du gouvernement, au terme d’un sit-in tenu à l’Institut national de recherche et d’action pédagogique (INRAP).
Avant cette rencontre, les enseignants s’étaient d’abord réunis au siège du SLECG (Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée) avec l’intention de marcher vers le ministère. Leur mouvement s’inscrit dans la continuité d’une promesse d’intégration à la fonction publique qui leur aurait été faite par la présidence lors de la campagne référendaire.
Face à leurs doléances, le ministre Jean Paul Cédy a tenu un discours empreint de fermeté mais aussi d’ouverture. « Nous devons chercher ensemble les solutions. Ce que je vous conseille, c’est de toujours privilégier la concertation. Le cadre de dialogue existe, et nos portes sont ouvertes à vos représentants », a-t-il déclaré, tout en précisant que le processus de recrutement suivait son cours normal.
Le ministre a également rappelé les limites budgétaires de l’État . « Nous avons retenu ceux que nous pouvions retenir, et il n’est pas possible de changer les règles en cours de route. L’État recrute selon ses moyens. Nous n’avons exclu ni refusé personne », a-t-il insisté, avant d’encourager les enseignants à privilégier la réflexion, le dialogue et la communication, plutôt que la confrontation.
Malgré la déception de ne pas encore figurer sur les listes d’intégration, les enseignants saluent la disponibilité du ministre et appellent à être pris en compte dans le prochain recrutement. Un signe que, malgré la tension, l’espoir d’un compromis reste vivant.
Aliou Nasta
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