Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi à Conakry, le porte-parole du gouvernement et ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, a donné des précisions sur les raisons qui motivent les mesures prises contre l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), à l’approche du référendum constitutionnel prévu dans moins d’un mois.
Le ministre a d’abord évoqué la question de la direction nationale du parti. « Il y a plusieurs choses qui sont reprochées à l’UFDG. La première, c’est l’absence de liste officielle des membres de la direction nationale », a-t-il déclaré, avant de préciser : « elle n’existe pas », alors qu’une formation politique structurée devrait en disposer.
Sur le plan financier, Ousmane Gaoual Diallo a également pointé des manquements. Selon lui, les comptes du parti sont « ni opérationnels ni fonctionnels », une situation qu’il considère comme une violation des règles de transparence imposées aux partis politiques.
Un autre aspect concerne la convention du 6 septembre 2020, présentée comme un document de prolongation des mandats internes. « Ce document est un faux. À l’UFDG, il n’existe pas de convention de ce type. Le Conseil national regroupe 1 000 personnes. Je ne crois pas que nous puissions réunir autant de monde à Conakry sans qu’au moins La Une de la presse ne s’en fasse l’écho », a ironisé le ministre.
À ces éléments s’ajoute l’absence prolongée de congrès. Le porte-parole du gouvernement a rappelé que cette situation est en partie liée à une procédure judiciaire, mais a insisté sur le fait qu’elle ne justifie pas « l’ensemble des dysfonctionnements observés ». « Il y a eu un rapport d’évaluation qui a constaté un certain nombre de manquements. C’est au regard de tout cela que l’Administration du territoire a pris sa décision », a-t-il ajouté.
Enfin, Ousmane Gaoual Diallo a rejeté l’idée d’un ciblage spécifique de l’UFDG. « Cela concerne tous les partis. Il n’y a pas qu’un parti particulier », a-t-il conclu.
Décryptage : Aliou Nasta
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