La Haute Autorité de la Communication (HAC) poursuit sa stratégie de réorganisation du secteur médiatique en Guinée. Dans une lettre circulaire datée du 4 juillet 2025, adressée aux associations de presse, aux directeurs généraux de radios, télévisions et aux responsables des médias en ligne et de la presse écrite, l’institution dirigée par Boubacar Yacine Diallo demande la transmission des listes et actes d’affectation des correspondants régionaux.
Selon la note officielle, cette mesure vise à permettre à la HAC de « mieux prendre en charge leur statut afin de leur permettre de travailler sans entraves ». Les données attendues concernent les journalistes déployés dans les régions administratives et préfectures du pays. Les médias sont invités à envoyer les informations par email ou via le numéro WhatsApp fourni dans le communiqué.
Derrière cette volonté de « meilleure prise en charge », certains acteurs du secteur perçoivent un resserrement du contrôle administratif sur les professionnels de terrain. Cette exigence s’ajoute à une série de réformes controversées lancées ces derniers mois, notamment la régulation des Web TV, la centralisation de la délivrance des cartes de presse, ou encore les restrictions imposées à certains médias privés.
Du côté du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), des critiques émergent sur la multiplication des directives de la HAC, jugées de plus en plus contraignantes.
La HAC, elle, réaffirme son engagement à assainir le secteur et à créer un environnement professionnel structuré, dans un contexte où la prolifération des médias – notamment en ligne – échappe parfois aux mécanismes traditionnels de régulation.
Aliou
Ci-dessous le communiqué
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