Ce jeudi 15 mai, à la Maison commune des journalistes, l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée (US-FVG) a pris la parole pour dire tout haut ce que beaucoup murmurent à demi-mot : la transition actuelle prend des allures de monologue.
À la manœuvre, le coordinateur du mouvement, Dr Ibrahima Sory Diallo, visiblement agacé par ce qu’il appelle un « pilotage solitaire » de la transition par le CNRD. Dans une salle attentive, il a dénoncé l’absence de dialogue entre les autorités et les forces politiques, et surtout, le flou total sur le calendrier électoral. « On nous avait promis que 2025 serait une année électorale, mais pour l’instant, seule la date du référendum a été communiquée. Et après ? Rien. On avance dans le brouillard », a lancé Dr Diallo, droit dans ses bottes.
Autre point qui fâche : la Primature, jugée passive, voire absente dans la conduite du processus. Le coordinateur de l’US-FVG estime qu’il est temps que le CNRD reprenne les choses en main et donne une feuille de route claire. « La transition, c’est avant tout un chantier politique. Il faut que la Primature s’en rende compte et qu’elle arrête de faire cavalier seul », exige-t-il.
Sur la question du dialogue, même constat : le vide. Selon Dr Diallo, malgré plusieurs démarches, aucun cadre formel d’échange n’a encore vu le jour. « On a vu des projets intéressants de la part du CNRD, mais sans dialogue, ces initiatives resteront incomplètes. On a rencontré le Premier ministre, on a plaidé pour un espace de concertation… Mais jusqu’à maintenant, silence radio », a regretté le politicien.
L’US-FVG appelle donc à un sursaut. Et rapidement. Car si tout le monde semble d’accord sur l’importance de revenir à l’ordre constitutionnel, encore faut-il savoir comment et avec qui.
Oury
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