Alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est confrontée à une crise majeure avec l’annonce du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour former l’Alliance des États du Sahel (AES), la question de la position de la Guinée se pose.
Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 29 janvier 2025 dans un complexe hôtelier à Conakry, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a livré la réaction officielle du pays. « Nous déplorons toujours les divisions, quelle que soit leur nature, car elles créent des distances entre nos pays africains. Tous les panafricanistes devraient être préoccupés par cette situation, car notre vocation est de nous unir, de mutualiser nos efforts pour que l’Afrique puisse en tirer profit. Lorsque des séparations se produisent, elles nous interrogent, nous inquiètent et nous poussent à la réflexion », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Tout en comprenant la démarche des pays de l’AES, Ousmane Gaoual Diallo a par la même occasion exhorté la CEDEAO à faire preuve de plus de flexibilité dans son approche des crises nationales. « L’AES est née du constat que ces États, confrontés au terrorisme, ont besoin de mener ce combat ensemble, dans un cadre de coopération renforcé. Nous soutenons cette volonté de mutualisation des efforts. Toutefois, nous encourageons également la CEDEAO à être plus à l’écoute des réalités de chaque pays. Il ne faut pas appliquer un traitement unique à toutes les crises, comme si un simple paracétamol pouvait guérir toutes les maladies. Chaque situation requiert une réponse adaptée, tenant compte des contextes spécifiques, afin de réduire les tensions », a suggéré le ministre.
Aliou
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