En Fédération de Russie, les étudiants et doctorants guinéens vivent une situation difficile qui n’a que trop duré. Depuis septembre 2024, cela fait maintenant huit mois qu’ils disent attendre impatiemment le paiement de leurs bourses. Malgré les nombreuses démarches entreprises, le silence des autorités a pesé lourd, entre privations et incertitudes quotidiennes.
Face à cela, le Bureau fédéral des étudiants (AEDGFR) avait prévu une manifestation pacifique pour le 12 mai prochain. Un mouvement légitime, destiné à attirer l’attention sur leur situation. Mais, « dans un esprit de respect et de solidarité, cette action a été reportée, suite au décès récent de Sékou Dinasco Camara, gardien de la Chancellerie guinéenne en Russie ».
Ce report ne signifie pas l’abandon de la lutte. Après une rencontre d’urgence tenue le 7 mai avec l’Ambassadeur de Guinée et plusieurs membres du corps diplomatique, un nouveau délai a été convenu. Deux semaines de sursis, demandées par l’ambassade, afin de permettre aux autorités de Conakry de débloquer les fonds attendus.
Résultat : la manifestation est suspendue, mais pas annulée. Les étudiants restent sur le qui-vive. Si d’ici le 18 mai rien de concret n’est fait, ils prévoient de se faire entendre dès le lundi 19 mai, cette fois au cœur même de l’ambassade.
En attendant, le mot d’ordre est clair : rester unis, organisés et prêts à agir. L’AEDGFR appelle tous ses membres à maintenir la pression, mais dans le calme et le respect. Car au-delà des revendications, c’est aussi une question de dignité.
Discussion about this post