Salif Camara, secrétaire général de la FSPE, n’est plus membre de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG). La nouvelle est tombée hier mardi 11 mars 2025, à la Bourse du Travail. Accusé d’injures, de calomnies et d’insubordination envers le secrétaire général de la centrale syndicale, Amadou Diallo, le secrétaire général de la FSPE a été purement et simplement écarté des instances nationales et internationales de la CNTG.
Face à cette décision, l’intéressé, loin de se démonter, a réagi avec un certain détachement. Pour lui, cette affaire est presque une « blague entre camarades ». Le syndicaliste rappelle en effet que la FSPE, créée en 1945, est une organisation autonome et qu’aucun texte ne justifie son exclusion. « Nous avons vu ici des personnalités comme feue Hadja Rabiatou Serah Diallo ou Dr. Ibrahima Fofana subir des insultes et des attaques, mais il n’y a jamais eu de sanction à leur égard », lance-t-il.
Quant à l’annonce d’un futur congrès extraordinaire pour élire un nouveau secrétaire général à la FSPE, Salif Camara balaie l’idée d’un revers de main. Selon lui, seule la FSPE a la légitimité d’organiser un tel événement. « Le congrès de la FSPE a été financé par la CNTG dans le but de me destituer, mais personne n’a le droit d’organiser un congrès à la FSPE sans mon aval », indique-t-il.
Se considérant comme un bouc émissaire dans cette affaire, Salif Camara estime que la décision de la CNTG est le résultat d’une vieille rancune personnelle. « Si aujourd’hui Amadou Diallo trouve un prétexte pour me manigancer à cause de ma soi-disant arrogance, c’est qu’il règle un vieux compte datant de plus de 20 ans », soutient-il.
Alors, exclu ou pas, Salif Camara ne semble pas prêt à lâcher l’affaire. Son plan est clair : la FSPE pourrait simplement se désaffilier de la CNTG et tracer son propre chemin. « C’est le syndicat, ce n’est pas une administration. C’est la camaraderie. Si on veut m’exclure, ils ne peuvent pas m’exclure », conclut-il.
Ibrahima Camara
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