Une opération menée cette semaine par les forces de l’ordre dans la commune de Sonfonia, en banlieue de Conakry, a conduit à l’interpellation d’une vingtaine de jeunes. Présentés à la presse ce vendredi 11 avril par le commissariat central de Sonfonia, ces individus sont accusés, entre autres, de port illégal de tenues militaires, de détention de stupéfiants – notamment du chanvre indien et de la drogue Kush – ainsi que de possession d’armes blanches (deux couteaux, deux paires de ciseaux), d’un téléphone portable et d’une chicha traditionnelle.

Cependant, certains des jeunes interpellés contestent fermement leur implication dans les faits reprochés. Bruno Bangoura, l’une des personnes arrêtées, affirme n’avoir aucun lien avec les objets saisis. Selon ses déclarations, elle se trouvait dans un vidéo club du quartier, en train de suivre un match en compagnie du chef de quartier. « Quand un but a été marqué, je suis sortie crier. Les policiers sont arrivés à ce moment-là et m’ont interrogée sur la tenue que je portais », explique-t-elle. Elle précise que ladite tenue appartenait à son père, un gendarme en service à Kalenko, et qu’elle l’avait simplement portée pour se protéger de la pluie.

Même son de cloche chez Aissatou Bah, également interpellée lors de l’opération. Elle soutient qu’elle ne faisait que passer dans le quartier, après être allée chez sa mère à Hafia pour récupérer une perruque. « J’ai croisé les policiers sur le chemin. Après m’avoir interrogée brièvement, ils m’ont demandé d’appeler la personne que je devais rencontrer, puis m’ont conduite au poste », déclare-t-elle, tout en reconnaissant que le lieu est connu pour des activités de consommation de drogue – mais nie y être impliquée.

De son côté, Oumar Camara, un ancien chauffeur-mécanicien basé à Boffa, affirme avoir porté une tenue militaire sans en connaître l’interdiction. « Ce jour-là, j’étais chez le chef de quartier en train de suivre un match. Les policiers m’ont arrêté après m’avoir demandé si j’étais militaire. Je ne savais pas que porter cette tenue était un délit », dit-il. Lui aussi évoque la proximité d’un lieu connu pour des trafics de drogue, tout en niant toute implication.
Aliou
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