Sur le plateau de l’émission Sport Débat de la RTG hier samedi 5 avril, Bouba Sampil, président de la Fédération Guinéenne de Football, est revenu sans détour sur l’interminable dossier du Stade du Général Lansana Conté de Nongo. Et selon lui, si ce stade flambant neuf tarde toujours à obtenir son homologation, ce n’est pas à cause des normes techniques, mais bien des divisions internes qui minent le football guinéen.
À ses yeux, ce sont surtout les querelles de personnes et les rivalités politiques qui ont freiné le processus. « Si nous avions fait preuve d’unité, nous aurions réglé cette question depuis longtemps », lâche-t-il tout en évoquant certaines personnalités bien connues, comme Antonio, qu’il accuse d’avoir mis des bâtons dans les roues.
Sur le plan technique, Sampil estime que le stade était tout à fait conforme. Il rejette notamment la critique sur la position des vestiaires, jugée « non réglementaire » par certains. « On nous dit que les vestiaires ne doivent pas être en face des tribunes, mais si vous allez au Congo ou à Kampala, vous verrez que la disposition est exactement la même. Ces stades sont parfaitement homologués. Pourquoi ce critère serait-il un problème à Nongo ? », s’interroge le président de la Feguifoot.
Poursuivant, Bouba Sampil rappelle que les ajustements à faire étaient mineurs : poser des sièges, installer du gazon… Des détails qui, selon lui, auraient pu être réglés rapidement si l’ensemble des acteurs du foot avaient tiré dans le même sens. « Les seules choses qui restaient à faire étaient simples… mais, malheureusement, ces petites choses ont été retardées par des querelles internes », explique-t-il avec un brin d’agacement.
Pour lui, cette situation dépasse le cas du stade de Nongo. Elle reflète un mal plus profond : le manque de cohésion dans la gestion du football guinéen. « Le football, comme tout autre domaine, nécessite de la cohésion et du travail collectif. Si nous voulons vraiment voir notre pays briller sur la scène internationale, il faut mettre de côté les intérêts personnels », insiste-t-il.
Bouba Sampil n’a pas seulement dressé un constat amer, il a aussi lancé un appel : celui de tourner la page des divisions et de se concentrer enfin sur l’essentiel — le développement du football guinéen, pour le bonheur des joueurs et des supporters. Parce qu’au fond, comme il le dit si bien, « ce stade représente une chance pour la Guinée… mais à cause de ces divisions, nous avons perdu du temps ».
Lonceny
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