La décision des autorités maliennes de suspendre les activités des partis politiques commence d’ores et déjà à faire réagir, bien au-delà des frontières du pays. Peu après cette annonce ce mercredi 7 mai 2025, Alioune Tine, figure très respecté de la société civile ouest-africaine, a critiqué le décret pris par la junte au pouvoir à Bamako.
Dans une publication partagée sur sa page Facebook, le fondateur d’Afrikajom Center ne mâche pas ses mots. Il qualifie la mesure de « grave et dangereuse », et prévient qu’elle risque d’aggraver l’instabilité politique déjà bien ancrée au Mali. « La dictature militaire ne mènera qu’à l’impasse politique dans un pays miné depuis plus de 10 ans par une crise sécuritaire », écrit-il.
Selon lui, la solution ne réside pas dans la fermeture de l’espace politique, mais plutôt dans l’ouverture d’un dialogue sincère entre toutes les composantes de la société malienne. Il plaide pour un retour à l’ordre constitutionnel par le biais d’élections démocratiques, transparentes et inclusives.
Le décret signé par le Général Assimi Goïta, qui suspend les partis et les associations à caractère politique pour « raisons d’ordre public », suscite de nombreuses interrogations. Il intervient alors qu’un mouvement de protestation était en train de se former contre une possible dissolution pure et simple des partis politiques.
Aliou
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