Malgré la suspension officielle de plusieurs partis politiques par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD), certains d’entre comme le RPG eux continuent de tenir leurs assemblées générales. Face à cette situation, le haut commandement de la gendarmerie nationale, sous la direction du général Balla Samoura, a instruit ses unités d’assurer le strict respect de la décision ministérielle.
Interrogé sur cette question, Marc Yombouno, cadre du RPG, justifie la poursuite des activités du parti et dénonce un manque de précision dans la décision du gouvernement. « Ils ont suspendu le Parti, mais ils demandent au Parti de régulariser les manquements. Est-ce que cela signifie qu’on ne peut plus travailler dans nos propres locaux ? On a tenu l’assemblée dans notre concession. On n’a pas reçu de notification nous interdisant toute activité au sein de notre propriété », affirme-t-il.
Le cadre du RPG insiste sur la distinction entre la suspension d’un parti et l’interdiction pure et simple d’activités dans un espace privé. Selon lui, il n’existe aucune disposition légale obligeant un parti à solliciter une autorisation pour tenir une réunion interne dans son siège. « Est-ce qu’on a déjà vu un parti politique envoyer une demande aux autorités pour organiser une activité dans son propre domicile ? », interroge-t-il.
Marc Yombouno rejette par ailleurs toute comparaison avec la fermeture des sièges politiques sous l’ancien régime, rappelant que la suspension des activités à l’époque était motivée par la pandémie de COVID-19. « À l’époque d’Alpha Condé, c’était une mesure sanitaire qui concernait tous les rassemblements, qu’ils soient politiques, culturels ou artistiques. Même le RPG ne tenait pas ses assemblées en cette période », explique-t-il.
Selon l’ancien député, le RPG ne cherche pas à défier les autorités mais souhaite une clarification sur l’étendue de la suspension imposée. Il rappelle que, depuis le 5 septembre, seuls trois partis politiques tiennent régulièrement leurs assemblées. « Il n’y a que le RPG, l’UFDG et l’UFR », souligne-t-il.
Aliou
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