Bangaly Camara, un élève de 16 ans, qui a déclenché un tir en classe à l’école Sainte Marie de Nongo, a été présenté hier, mardi 18 mars 2025 devant le parquet du tribunal pour enfants de Kaloum. Une affaire qui soulève beaucoup de questions, mais qui suit son cours. Son avocat, Me Lancinet Diabaté, a tenu à apporter des précisions.
Joint par téléphone, l’avocat a assuré que la demande judiciaire a été bien reçue et que l’enfant lui a été confié. « L’enfant et son père ont été confiés à moi, en tant que leur avocat. L’enfant a reconnu qu’il était en possession de l’arme, il ne l’a pas nié, il l’a admis dès la première enquête devant M. le procureur. Maintenant, le dossier est entre les mains du juge d’instruction, et à la fin, il y aura un jugement. Il a reconnu avoir pris l’arme chez son père et l’avoir emportée en classe », a expliqué Me Diabaté.
L’avocat insiste toutefois sur un point important : cet adolescent de l’école Sainte Marie de Nongo ne peut pas être traité comme un adulte. « Il a 16 ans, on ne peut pas l’envoyer en prison avec des criminels aguerris. Il y a une procédure spécifique pour les mineurs, qui est différente de celle des adultes. J’ai déposé une demande judiciaire conforme aux articles 554, 548, 555 et 660 du code de l’enfant. Une fois l’instruction terminée, le dossier sera jugé et une décision sera prise », précise-t-il.
Sur la situation du père, Me Diabaté a également voulu clarifier les choses. Selon lui, toutes les armes ne nécessitent pas une autorisation de port. « Le père reconnaît avoir acheté cette arme, mais elle est de fabrication traditionnelle. Si c’était une arme moderne, il aurait fallu une autorisation en bonne et due forme. Mais là, c’est une arme artisanale, vieille de plusieurs années, et son fils l’a prise à son insu. Il ne l’a pas mise à disposition, elle était cachée », a-t-il expliqué.

L’affaire suit donc son chemin, avec une procédure adaptée à l’âge du jeune élève. Reste à savoir quelle décision sera prise par le tribunal.
Aliou
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