Les services spéciaux ont mis la main sur une importante quantité de médicaments contrefaits dissimulés dans une fourgonnette transportant des sacs de charbon. L’opération, menée le 8 mars, a permis d’intercepter plusieurs cartons de produits prohibés en provenance de la Sierra Leone. Ces médicaments ont été présentés à la presse ce mercredi au siège de l’institution à Coronthie.
À première vue, rien de suspect : des sacs de charbon bien empilés dans le véhicule. Mais derrière cette apparence anodine se cachait une cargaison bien plus inquiétante. À l’intérieur, plus de 562 cartons de faux médicaments de diverses gammes ont été saisis, pour une valeur estimée à 2 milliards de francs guinéens. Cette prise est le résultat d’une opération minutieuse menée par les services spéciaux. « Nous avons reçu cette information depuis la frontière, concernant l’embarquement de faux médicaments destinés à Conakry. Le véhicule a été suivi jusqu’à ce que nous mettions la main dessus à Kountia Magasin. Le conducteur, réalisant qu’il était filé, a accéléré en arrivant au niveau de 36. Coincé dans l’embouteillage de Kountia, il a tenté de s’éclipser en abandonnant la fourgonnette dans un coin du quartier. Après la présentation de la saisie, nous poursuivons la procédure pour identifier le conducteur et l’interroger », a expliqué Foromo Soropogui, commissaire principal de police.

Dans cette cargaison clandestine, on retrouvait un cocktail explosif de faux antibiotiques, antalgiques, anti-inflammatoires et même des aphrodisiaques. Tous falsifiés, tous non conformes aux normes sanitaires. Une vraie bombe à retardement pour les consommateurs.
Les autorités sanitaires, bien conscientes des risques, ne comptent pas lâcher prise face à ce fléau. « Ces médicaments sont totalement impropres à la consommation. Il y a des anti-inflammatoires, des antibiotiques, et même certains produits qui contiennent quatre principes actifs en une seule formule, sans prendre en compte leurs effets combinés sur l’organisme. Les trafiquants sont ingénieux, mais nous ne baisserons pas les bras », a assuré Dr Sekou Keita, pharmacien et contrôleur de qualité des médicaments.
En attendant que l’enquête remonte jusqu’aux têtes pensantes de ce trafic, cette saisie représente une belle avancée dans la lutte contre la circulation de faux médicaments en Guinée. Un combat de longue haleine, mais qui, visiblement, ne fait que commencer.
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