Décidément, la crise ne quitte toujours pasau sein de l’UFDG. Écarté de la présidence du Comité national des Sages, El Hadj Saïdou Diallo n’a pas tardé à réagir. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il l’a manifesté.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi 21 mai 2025, le doyen, également membre du Conseil politique du parti, conteste avec fermeté la décision qui le remplace à la tête de cet organe. « Je dénonce avec fermeté la décision n°034/UFDG/CAB/2025 annonçant ma substitution à la tête du Comité national des Sages. Une telle démarche, prise sans concertation, sans notification préalable, ni fondement médical ou statutaire, est inacceptable », indique-t-il.
Celui qui a longtemps incarné la voix de la sagesse au sein du parti rappelle avoir toujours agi dans le respect des valeurs et des règles de l’UFDG. « Depuis que j’ai rejoint l’Union des forces démocratiques de Guinée, je me suis toujours efforcé d’agir dans le respect des règles, des valeurs et de la mémoire collective de ce parti auquel j’ai tant donné. J’ai accepté, dans l’honneur, la responsabilité qui m’a été confiée à la tête du Comité national des Sages, dans un esprit de rassemblement, de stabilité et de dialogue », fait-il savoir.
Mais ce qui l’a le plus surpris, dit-il, c’est la manière dont la décision a été prise, loin de Conakry, et surtout sans qu’il n’en soit officiellement informé. « C’est donc avec étonnement que j’ai pris connaissance de la décision, signée à Abidjan, me déclarant “indisponible pour raison de santé” et me remplaçant par un président par intérim. Cette formule, à la fois inexacte sur le fond et irrégulière sur la forme, appelle plusieurs clarifications », indique-t-il.
Pour El Hadj Saïdou Diallo, la règle est pourtant simple et écrite noir sur blanc dans les statuts du parti. « Les textes de notre parti sont sans ambiguïté. Le Comité national des Sages est un organe élu par ses pairs. Son président ne peut être remplacé que par un Congrès des Sages, conformément à l’article 14-6-6 des Statuts. Aucun empêchement médical ne peut être invoqué sans constat officiel ou procédure interne régulière, encore moins sans information préalable de l’intéressé. Une telle décision, prise de manière unilatérale, contrevient donc aux règles les plus élémentaires de fonctionnement du parti et ouvre la porte à une gouvernance arbitraire », met-il donc en garde.
Aliou
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