C’est un fait qui s’est déroulé vendredi dernier à Dubréka. Koly Monemou, jeune enseignant, a trouvé la mort dans des circonstances troubles. Selon certains témoins, sa mort est suite d’une altercation qu’il aurait eu avec des éléments des forces spéciales, en service au chantier du président Mamadi Doumbouya à Dioumanya.
Selon les témoignages de Cece Boniface Monemou, frère aîné du défunt, Koly aurait été violemment battu par trois militaires, accusé à tort d’être un espion. Ligoté, privé d’eau et brutalement torturé de 8 heures à 18 heures, il aurait tenté de fuir pour se réfugier dans une mosquée. Rattrapé et affaibli, il aurait finalement succombé à ses blessures. « Il ne faisait que crier : ‘Maman, je vais mourir’, avant de rendre l’âme », raconte son frère.

Après sa mort, les responsables auraient tenté de dissimuler leur acte en abandonnant le corps, selon la famille.
Profondément meurtrie, la famille réclame justice et interpelle les autorités, notamment le président Mamadi Doumbouya, sur les promesses faites d’un État de droit. « Que la justice soit la boussole, comme il l’a promis. J’ai perdu mon unique espoir », implore Yawa Kamano, mère du défunt.

Pour l’heure, les autorités guinéennes n’ont pas encore réagi à ce drame.
Amadou Camara
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